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Duolingo French Podcast - Rerun: Le pouvoir du foot (Soccer Power)

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In honor of Pride and LGBTQ people across the world, this week we're rerunning the story of Marine Rome and the French soccer team that rocked the Women’s World Cup in 2019.

Hey
listeners.
Today
is
the
last
day
of
June,
and
in
honor
of
Pride
and
LGBTQ
people
across
the
world,
we
wanted
to
share
with
you
again
the
story
of
Marine
Rome
and
the
French
soccer
team
that
rocked
the
Women’s
World
Cup
in
2019.
Enjoy!
In
1998,
the
World
Cup
Final
featured
the
French
soccer
team
affectionately
known
as
“Les
Bleus”
facing
off
against
the
world
champions
Brazil.
Marine
Rome
was
11
years
old.
But
she
remembers
it
as
if
it
were
yesterday.
J’ai
regardé
le
match
à
la
maison
avec
ma
famille.
J’étais
dans
le
salon
avec
mes
parents,
des
amis
de
mes
parents,
des
voisins.
Normalement,
ils
ne
sont
pas
très
fans
de
foot.
Mais
là,
tout
le
monde
adorait
ça
!
The
French
team
boasted
a
diverse
roster
of
players.
In
1998,
11
men
from
different
ethnic
backgrounds
and
religions
united
in
one
common
goal:
winning
the
World
Cup.
Eighteen
minutes
before
half-time,
la
mi-temps,
midfielder
Emmanuel
Petit
kicked
a
corner
shot.
Zinedine
Zidane,
France's
playmaker,
jumped
to
hit
the
ball
with
his
head.
Zidane
had
scored
the
first
goal.
He
had
marqué
un
but.
Je
me
souviens
du
premier
but
de
Zidane.
Il
a
marqué
avec
la
tête.
C’était
incroyable
!
Juste
avant
la
mi-temps,
il
a
marqué
un
deuxième
but.
À
chaque
but,
je
courais
et
je
sautais
partout
dans
le
salon.
Après
la
victoire,
les
joueurs
sont
devenus
des
héros.
Tout
le
pays
était
avec
eux.
For
Marine,
a
lifelong
passion
for
soccer
or,
as
the
French
call
it,
le
foot
was
born.
But
as
she
started
playing,
she
realized
something.
She
felt
like
the
ideal
of
a
France
united
behind
its
multi-ethnic
team
didn’t
include
people
like
her.
Soccer
could
be
a
great
uniter,
unless
you
were
a
girl.
Pour
les
filles,
ce
n’était
pas
très
facile
de
jouer
au
foot.
Il
n’y
avait
pas
beaucoup
d’équipes,
et
pas
beaucoup
d’endroits
on
pouvait
jouer.
À
treize
ans,
j’ai
choisir
:
jouer
avec
des
garçons
plus
jeunes,
ou
avec
des
femmes
adultes.
J’ai
vite
compris
que
dans
le
foot,
il
n’y
avait
pas
de
place
pour
quelqu’un
comme
moi.
Mais
je
voulais
que
ça
change.
Bienvenue
and
welcome
to
the
Duolingo
French
Podcast.
I’m
your
host,
Ngofeen
Mputubwele.
Every
episode,
we
bring
you
fascinating
true
stories
to
help
you
improve
your
French
listening
and
gain
new
perspectives
on
the
world.
After
that
World
Cup
victory,
Marine
divided
her
life
between
school
and
soccer.
When
she
wasn’t
in
class,
she
trained
three
times
a
week
with
an
elite
women’s
soccer
team.
Yet
somehow,
both
on
and
off
the
field,
she
never
quite
felt
like
she
belonged.
À
l’école,
je
n’avais
pas
beaucoup
d’amis.
J’étais
différente
des
autres.
Et
au
foot,
il
n’y
avait
pas
d’équipe
pour
les
filles
de
mon
âge,
donc
je
jouais
avec
des
femmes
beaucoup
plus
âgées.
L’entraîneur
ne
me
laissait
pas
beaucoup
jouer.
Je
restais
souvent
assise
sur
le
banc
de
touche.
Sitting
on
the
banc
de
touche
the
bench
on
the
sidelines
Marine
would
watch
as
the
more
experienced
players
got
called
to
the
field
to
play.
Over
and
over.
She
hated
the
clique-y,
hierarchical
spirit
on
the
team.
Après
l’entraînement,
certaines
des
meilleures
joueuses
ne
me
parlaient
même
pas.
Elles
m’ignoraient
complètement.
Je
sentais
que
je
n’avais
pas
vraiment
ma
place.
There
was
another
reason
Marine
felt
out
of
place
in
her
teens:
she
was
a
lesbian,
but
she
wasn’t
fully
out.
After
high
school,
she
came
out
little
by
little,
made
new
friends,
and
set
soccer
aside
for
a
while
but
she
always
missed
it.
When
she
turned
24,
she
moved
to
Paris,
and
started
looking
for
a
club
to
play
with
again.
Je
cherchais
une
équipe.
Je
voulais
jouer
pour
le
plaisir,
sans
compétition.
Je
voulais
une
équipe
inclusive,
pour
jouer,
mais
aussi
pour
être
moi-même.
Alors,
j’ai
entendu
parler
des
Dégommeuses.
Marine
heard
about
a
woman’s
LGBTQ
team
called
“Les
Dégommeuses.”
They
play
soccer,
but
they
also
organize
and
participate
in
political
events.
This
was
exactly
what
Marine
was
looking
for.
So
in
2013,
she
met
up
with
the
team’s
founder,
Cécile,
at
a
march
for
equal
rights
in
Paris.
Je
marchais
dans
la
manifestation.
On
portait
des
pancartes
pour
l’égalité
des
droits.
Il
y
avait
une
super
ambiance.
J’ai
marché
avec
Cécile.
Je
savais
qu’elle
avait
créé
une
équipe
de
foot
inclusive.
Tout
de
suite,
j’ai
voulu
jouer
dans
cette
équipe.
At
her
first
practice
with
les
Dégommeuses,
Marine
knew
that
she’d
found
her
people.
She
loved
the
team,
but
most
of
all,
she
loved
the
fun,
collaborative
spirit
she
witnessed
on
the
field.
Pour
la
première
fois,
je
voyais
une
équipe
avec
des
joueuses
de
toutes
origines,
et
de
tous
âges.
Sur
le
terrain,
je
les
voyais
rire,
s’aider,
s’encourager.
Je
me
suis
sentie
à
ma
place.
Marine
immediately
signed
up
to
join
them.
She
translates
“Les
Dégommeuses”
as
“The
Ass-Kickers.”
Comment
décrire
les
Dégommeuses
?
Pour
nous,
le
plus
important
n’est
pas
la
compétition.
Ce
n’est
pas
de
gagner
des
matchs.
Non,
le
plus
important,
c’est
que
tout
le
monde
peut
jouer.
Et
surtout,
tout
le
monde
doit
pouvoir
être
soi-même,
sans
se
cacher.
What
most
appealed
to
Marine
was
that
her
new
teammates
had
bodies
of
all
shapes
and
sizes.
Old,
young,
athletic,
heavyweight,
short,
tall,
and
they
didn’t
fit
the
traditional
stereotypes
of
femininity.
Many
of
them
identify
as
lesbian
or
non-binary
and
players
like
them
aren’t
visible
in
French
football.
Dans
le
monde
du
foot,
c’est
comme
si
les
filles
comme
nous
n’existaient
pas.
Nous
sommes
invisibles.
La
Fédération
Française
de
Football
préfère
montrer
les
joueuses
qui
ont
un
mari,
des
enfants,
un
style
féminin.
Il
y
a
des
joueuses
lesbiennes,
mais
elles
ne
peuvent
pas
le
dire
ouvertement.
In
France,
women’s
soccer
was
banned
until
1970.
At
the
time,
the
sport
was
considered
too
masculine
to
be
socially
acceptable
for
women
to
play.
Today,
women
and
girls
can
play
soccer
freely,
like
the
Dégommeuses
do,
but
it
can
be
challenging.
Parfois,
des
joueurs
se
moquent
de
nous
pendant
nos
entraînements.
Et
souvent,
ils
commencent
à
jouer
sur
notre
terrain,
même
si
nous
n’avons
pas
encore
fini.
Comme
si
on
n’était
pas
là.
Comme
si
on
était
invisibles.
One
of
her
teammates
once
told
Marine
about
a
time
les
Dégommeuses
were
harassed
by
a
bunch
of
teenagers
from
a
neighboring
building.
Un
soir,
un
groupe
de
garçons,
des
adolescents,
nous
regardaient
jouer.
Ils
étaient
dans
un
immeuble
à
côté
du
terrain.
The
building
was
just
above
the
soccer
field
les
Dégommeuses
were
using,
and
the
boys
had
climbed
to
the
seventh
floor
and
opened
a
window.
They
grabbed
some
water
bottles.
Ils
ont
commencé
à
jeter
des
bouteilles
d’eau
sur
nos
joueuses.
Et
en
même
temps,
ils
criaient
des
insultes
sexistes.
Pour
l’équipe,
c’était
vraiment
horrible.
Et
à
ce
moment-là,
on
ne
pouvait
rien
faire.
But
Marine,
Cécile
and
the
team
want
to
take
action.
They
believe
that
soccer
is
the
best
way
to
foster
community
and
solidarity.
So
the
team
partners
with
a
non-profit
that
helps
lesbian
and
trans
women
refugees
build
a
new
life
in
France.
Quand
ces
femmes
réfugiées
arrivent
en
France,
l’association
leur
dit
:
«
Si
vous
voulez
jouer
au
foot,
venez
jouer
avec
les
Dégommeuses.
»
Souvent,
elles
viennent
et
nous
jouons
ensemble.
At
any
given
time,
about
a
dozen
LGBTQ
asylum
seekers,
from
countries
like
Morocco,
Mali
or
Chechnya,
play
with
les
Dégommeuses.
The
team
tries
to
remove
all
the
physical
and
material
barriers
that
might
normally
limit
access
to
the
sport.
Si
c’est
difficile
pour
elles
de
venir
au
stade,
on
paie
leurs
tickets
de
métro.
Si
elles
n’ont
pas
de
chaussures
de
foot,
on
peut
en
trouver.
Pour
nous,
c’est
important
de
s’aider,
de
partager
notre
passion.
C’est
ce
que
j’aime.
Les
Dégommeuses,
c’est
beaucoup
plus
que
du
foot.
After
every
practice,
the
team
has
a
tradition
Marine’s
favorite
part
of
the
day.
They
go
for
beers
at
the
bistro
across
the
street,
Le
Café
des
Sports.
Le
patron
du
café
est
gentil.
On
a
un
arrangement
avec
lui
:
on
vient
boire
des
bières,
et
il
nous
donne
des
frites
gratuites.
On
y
va
en
groupe.
On
raconte
des
blagues,
on
rit,
on
partage
nos
histoires.
One
of
the
players,
called
Marco,
joined
the
team
in
2018
after
moving
to
France
from
Chechnya.
In
Marco’s
home
country,
being
gay
could
mean
a
prison
sentence,
or
even
death.
For
her,
that
weekly
get-together
at
the
Café
des
Sports
became
the
key
to
a
new
start
in
France.
Au
début,
quand
Marco
est
arrivée,
elle
ne
parlait
pas
français.
Mais
elle
venait
à
tous
les
entraînements.
Et
après,
elle
venait
toujours
au
café
avec
nous.
Progressivement,
Marco
a
commencé
à
parler
français.
As
she
listened
to
Marine
and
the
other
players
laugh
and
banter,
Marco’s
French
started
to
improve.
Elle
nous
a
dit
que
pour
elle,
les
Dégommeuses
sont
comme
sa
famille,
parce
qu’elle
n’a
pas
de
famille.
Maintenant,
elle
comprend
presque
tout
!
Avec
l’aide
des
Dégommeuses,
Marco
a
même
trouvé
du
travail
en
France.
Fred,
une
autre
joueuse,
lui
a
trouvé
un
emploi
dans
son
entreprise
de
construction.
To
Marco,
Marine
and
many
of
their
teammates,
Les
Dégommeuses
has
become
more
than
just
a
team.
Chez
les
Dégommeuses,
la
solidarité
n’existe
pas
seulement
dans
le
foot.
C’est
aussi,
par
exemple
:
aider
une
joueuse
à
trouver
du
travail,
à
faire
une
demande
à
la
banque,
ou
lui
proposer
un
endroit
dormir.
Mais
attention,
ce
ne
sont
pas
toujours
les
mêmes
qui
donnent,
et
les
mêmes
qui
reçoivent.
Tout
le
monde
partage.
Meanwhile,
Marine
was
starting
to
notice
a
women’s
soccer
team
from
across
the
Atlantic.
But
this
team
had
a
very
different
style.
L’équipe
américaine
est
très
différente
de
l’équipe
française.
Dans
l’équipe,
cinq
joueuses
sont
ouvertement
lesbiennes,
même
la
capitaine,
Megan
Rapinoe.
Dans
l’équipe
française,
une
seule
joueuse
a
fait
son
coming-out
:
Marinette
Pichon.
Et
seulement
après
son
départ
de
l’équipe.
The
first
time
Marine
saw
Megan
Rapinoe
play,
she
was
awe-struck.
She
called
her
“hyper
canon”
that’s
“super
hot”
in
French
slang.
Je
vois
cette
joueuse
lesbienne,
intelligente,
courageuse,
hyper
canon.
En
plus,
quand
elle
joue,
elle
est
incroyable
!
C’est
une
grande
inspiration
pour
moi.
J’aimerais
voir
plus
de
joueuses
comme
elle
en
France.
Megan
Rapinoe
and
the
US
team
gradually
became
Marine’s
new
soccer
idols.
The
posters
of
French
players
teenage
Marine
once
had
in
her
bedroom
gave
way
to
a
photo
of
Rapinoe
spreading
her
arms
triumphantly
across
Marine’s
Twitter
page
header.
Whenever
the
US
women’s
soccer
team
faced
off
against
France,
Marine
was
torn.
Bien
sûr,
je
voulais
soutenir
mon
pays.
J’aime
l’équipe
de
France.
Ce
sont
de
très
bonnes
joueuses.
Mais
je
suis
fan
de
l’équipe
américaine
!
Les
joueuses
n’ont
pas
peur,
elles
se
montrent
comme
elles
sont.
Toutes
sortes
de
femmes
sont
représentées
:
lesbiennes,
hétéros,
masculines,
féminines,
blanches,
noires…
Elles
forment
une
équipe,
comme
les
Dégommeuses.
And
then
it
came
time
for
the
Women’s
World
Cup.
A
little
over
two
decades
since
that
French
victory
that
started
it
all
for
Marine,
she
was
excited
to
watch
the
best
women’s
teams
in
the
world
face
off
in
France,
and
cheer
on
so
many
strong,
out
female
players.
On
a
réfléchi
ensemble.
On
voulait
faire
une
action
forte
pour
le
match
d’ouverture.
Quelque
chose
de
très
visible,
pour
avoir
de
l’impact,
et
un
grand
retentissement.
They
wanted
to
make
a
resounding
splash,
so
they
set
out
to
do
something
daring.
During
World
Cup
games,
flags
aren’t
normally
allowed
in
stadiums.
Especially
the
rainbow
flag,
le
drapeau
arc-en-ciel.
But
les
Dégommeuses
had
a
plan.
They
bought
big
swathes
of
fabric,
des
bandes
de
tissu.
Nous
avons
acheté
de
grandes
bandes
de
tissu,
de
six
couleurs
différentes.
Toutes
les
couleurs
de
l’arc-en-ciel.
Douze
bandes
au
total.
Ensemble,
les
bandes
de
tissus
formaient
un
grand
arc-en-ciel
de
six
mètres
sur
cinq.
Puis,
nous
avons
acheté
50
billets
pour
le
match
d’ouverture
de
la
Coupe
du
Monde.
The
day
of
the
opening
game,
France
played
South
Korea.
Fifty
Dégommeuses
showed
up
all
together,
in
their
green
uniforms.
The
stadium
was
packed.
They
were
thrilled,
and
quite
a
bit
nervous.
They
had
to
face
a
guard,
le
vigile,
as
he
inspected
their
backpacks,
leurs
sacs
à
dos.
Chaque
joueuse
a
pris
une
bande
de
tissu.
Cécile,
Marco,
moi…
Douze
Dégommeuses
en
tout.
Nous
sommes
entrées
dans
le
stade
séparément.
Ces
bandes
ne
ressemblaient
pas
à
un
drapeau,
alors
si
un
vigile
regardait
dans
nos
sacs,
il
ne
nous
arrêterait
pas
pour
ça.
Marine,
one
of
the
ringleaders,
was
worried.
What
would
happen
if
security
stopped
them?
Would
they
get
kicked
out?
Il
y
avait
un
peu
de
stress.
Je
ne
voulais
pas
qu’il
y
ait
de
problèmes.
On
voulait
toutes
entrer,
pour
regarder
le
match
ensemble.
Once
the
12
pieces
of
cloth
were
successfully
smuggled
into
the
stadium,
les
Dégommeuses
picked
their
seats
carefully.
They
secured
a
block
of
50
seats,
and
the
players
carrying
the
cloth
sat
on
the
top
row.
On
voulait
montrer
les
tissus
au
bon
moment,
quand
tout
le
monde
pourrait
les
voir.
On
a
choisi
de
le
faire
juste
après
les
hymnes
nationaux,
quand
toutes
les
caméras
filment
le
stade.
Right
after
France
finished
singing
its
anthem,
la
Marseillaise,
right
when
players
from
both
teams
were
shaking
hands,
Marine
shouted
“Go!”
Les
Dégommeuses
sitting
at
the
top
row
rolled
out
the
12
strips
of
cloth,
and
the
players
at
the
bottom
caught
them.
The
rainbow
flag
soared
above
their
heads.
Nous
avions
les
bandes
de
tissu
au-dessus
de
nos
têtes.
En
dessous,
on
ne
voyait
rien,
seulement
la
couleur.
Rouge,
orange,
jaune,
vert,
bleu
ou
violet…
Mais
pour
les
spectateurs,
les
bandes
de
tissu
formaient
un
énorme
drapeau
arc-en-ciel
!
C’était
un
moment
collectif
très
fort.
Marine
held
her
breath,
waiting
for
a
security
guard
to
call
them
out.
Miraculously,
it
never
happened!
Les
Dégommeuses
held
the
giant
rainbow
flag
above
their
heads
for
a
full
five
minutes.
You
could
see
it
from
all
around
the
stadium,
Le
Parc
des
Princes.
A
bold
statement
of
pride
in
one
of
the
biggest
stadiums
in
France.
Avec
cette
action,
nous
n’étions
plus
invisibles.
Des
milliers
de
supporters
nous
ont
vues
au
Parc
des
Princes.
Mais
aussi
à
la
télévision,
dans
les
journaux.
Et
sur
Instagram,
Twitter
et
Facebook…
Nous
étions
fières
de
représenter
la
diversité
dans
le
sport.
Les
Dégommeuses
weren’t
sure
what
the
reaction
would
be,
but
after
a
while,
they
noticed
people
around
them
clapping,
and
even
some
cheering.
People
tweeted
photos
of
them
from
around
the
stadium
or
posted
them
on
Instagram.
After
the
game,
some
people
even
came
up
to
congratulate
them.
C’était
une
ambiance
très
positive.
Les
personnes
responsables
dans
le
foot
féminin
ont
toujours
peur
de
ce
que
le
public
pense.
Mais
le
public
est
prêt
à
évoluer.
Il
est
déjà
plus
ouvert,
plus
tolérant,
surtout
dans
le
foot
féminin.
On
est
tous
parce
qu’on
aime
le
sport.
On
aime
le
foot.
For
Marine,
moments
like
this
make
her
want
to
work
even
harder
to
promote
an
open
and
inclusive
mind-set
in
sports.
Watching
French
people
cheer
on
the
openly
gay
players
on
the
US
team
even
wearing
Megan
Rapinoe’s
sports
jersey
it
made
Marine
realize
how
much
things
had
changed
in
20
years.
J’ai
vu
des
garçons
porter
le
maillot
de
Megan
Rapinoe.
Quand
j’étais
jeune,
il
n’y
avait
pas
de
stars
du
football
féminin.
Pour
une
petite
fille
comme
moi,
les
seules
stars
étaient
les
joueurs
comme
Zinedine
Zidane.
Les
choses
commencent
à
changer,
cette
Coupe
du
Monde
me
l’a
montré.
Et
ça
me
donne
de
l’espoir
!
Les
Dégommeuses
continue
to
promote
visibility
and
inclusion
of
gay,
lesbian
and
trans
players
by
organizing
annual
“Foot
for
Freedom”
tournaments
around
France.
This
story
was
produced
by
Lorena
Galliot.
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Hey listeners. Today is the last day of June, and in honor of Pride and LGBTQ people across the world, we wanted to share with you again the story of Marine Rome and the French soccer team that rocked the Women’s World Cup in 2019. Enjoy! In 1998, the World Cup Final featured the French soccer team — affectionately known as “Les Bleus” — facing off against the world champions — Brazil. Marine Rome was 11 years old. But she remembers it as if it were yesterday. J’ai regardé le match à la maison avec ma famille. J’étais dans le salon avec mes parents, des amis de mes parents, des voisins. Normalement, ils ne sont pas très fans de foot. Mais là, tout le monde adorait ça ! The French team boasted a diverse roster of players. In 1998, 11 men from different ethnic backgrounds and religions united in one common goal: winning the World Cup. Eighteen minutes before half-time, la mi-temps, midfielder Emmanuel Petit kicked a corner shot. Zinedine Zidane, France's playmaker, jumped to hit the ball with his head. Zidane had scored the first goal. He had marqué un but. Je me souviens du premier but de Zidane. Il a marqué avec la tête. C’était incroyable ! Juste avant la mi-temps, il a marqué un deuxième but. À chaque but, je courais et je sautais partout dans le salon. Après la victoire, les joueurs sont devenus des héros. Tout le pays était avec eux. For Marine, a lifelong passion for soccer — or, as the French call it, le foot — was born. But as she started playing, she realized something. She felt like the ideal of a France united behind its multi-ethnic team didn’t include people like her. Soccer could be a great uniter, unless you were a girl. Pour les filles, ce n’était pas très facile de jouer au foot. Il n’y avait pas beaucoup d’équipes, et pas beaucoup d’endroits où on pouvait jouer. À treize ans, j’ai dû choisir : jouer avec des garçons plus jeunes, ou avec des femmes adultes. J’ai vite compris que dans le foot, il n’y avait pas de place pour quelqu’un comme moi. Mais je voulais que ça change. Bienvenue and welcome to the Duolingo French Podcast. I’m your host, Ngofeen Mputubwele. Every episode, we bring you fascinating true stories to help you improve your French listening and gain new perspectives on the world. After that World Cup victory, Marine divided her life between school and soccer. When she wasn’t in class, she trained three times a week with an elite women’s soccer team. Yet somehow, both on and off the field, she never quite felt like she belonged. À l’école, je n’avais pas beaucoup d’amis. J’étais différente des autres. Et au foot, il n’y avait pas d’équipe pour les filles de mon âge, donc je jouais avec des femmes beaucoup plus âgées. L’entraîneur ne me laissait pas beaucoup jouer. Je restais souvent assise sur le banc de touche. Sitting on the banc de touche — the bench on the sidelines — Marine would watch as the more experienced players got called to the field to play. Over and over. She hated the clique-y, hierarchical spirit on the team. Après l’entraînement, certaines des meilleures joueuses ne me parlaient même pas. Elles m’ignoraient complètement. Je sentais que je n’avais pas vraiment ma place. There was another reason Marine felt out of place in her teens: she was a lesbian, but she wasn’t fully out. After high school, she came out little by little, made new friends, and set soccer aside for a while — but she always missed it. When she turned 24, she moved to Paris, and started looking for a club to play with again. Je cherchais une équipe. Je voulais jouer pour le plaisir, sans compétition. Je voulais une équipe inclusive, pour jouer, mais aussi pour être moi-même. Alors, j’ai entendu parler des Dégommeuses. Marine heard about a woman’s LGBTQ team called “Les Dégommeuses.” They play soccer, but they also organize and participate in political events. This was exactly what Marine was looking for. So in 2013, she met up with the team’s founder, Cécile, at a march for equal rights in Paris. Je marchais dans la manifestation. On portait des pancartes pour l’égalité des droits. Il y avait une super ambiance. J’ai marché avec Cécile. Je savais qu’elle avait créé une équipe de foot inclusive. Tout de suite, j’ai voulu jouer dans cette équipe. At her first practice with les Dégommeuses, Marine knew that she’d found her people. She loved the team, but most of all, she loved the fun, collaborative spirit she witnessed on the field. Pour la première fois, je voyais une équipe avec des joueuses de toutes origines, et de tous âges. Sur le terrain, je les voyais rire, s’aider, s’encourager. Je me suis sentie à ma place. Marine immediately signed up to join them. She translates “Les Dégommeuses” as “The Ass-Kickers.” Comment décrire les Dégommeuses ? Pour nous, le plus important n’est pas la compétition. Ce n’est pas de gagner des matchs. Non, le plus important, c’est que tout le monde peut jouer. Et surtout, tout le monde doit pouvoir être soi-même, sans se cacher. What most appealed to Marine was that her new teammates had bodies of all shapes and sizes. Old, young, athletic, heavyweight, short, tall, and they didn’t fit the traditional stereotypes of femininity. Many of them identify as lesbian or non-binary and players like them aren’t visible in French football. Dans le monde du foot, c’est comme si les filles comme nous n’existaient pas. Nous sommes invisibles. La Fédération Française de Football préfère montrer les joueuses qui ont un mari, des enfants, un style féminin. Il y a des joueuses lesbiennes, mais elles ne peuvent pas le dire ouvertement. In France, women’s soccer was banned until 1970. At the time, the sport was considered too masculine to be socially acceptable for women to play. Today, women and girls can play soccer freely, like the Dégommeuses do, but it can be challenging. Parfois, des joueurs se moquent de nous pendant nos entraînements. Et souvent, ils commencent à jouer sur notre terrain, même si nous n’avons pas encore fini. Comme si on n’était pas là. Comme si on était invisibles. One of her teammates once told Marine about a time les Dégommeuses were harassed by a bunch of teenagers from a neighboring building. Un soir, un groupe de garçons, des adolescents, nous regardaient jouer. Ils étaient dans un immeuble à côté du terrain. The building was just above the soccer field les Dégommeuses were using, and the boys had climbed to the seventh floor and opened a window. They grabbed some water bottles. Ils ont commencé à jeter des bouteilles d’eau sur nos joueuses. Et en même temps, ils criaient des insultes sexistes. Pour l’équipe, c’était vraiment horrible. Et à ce moment-là, on ne pouvait rien faire. But Marine, Cécile and the team want to take action. They believe that soccer is the best way to foster community and solidarity. So the team partners with a non-profit that helps lesbian and trans women refugees build a new life in France. Quand ces femmes réfugiées arrivent en France, l’association leur dit : « Si vous voulez jouer au foot, venez jouer avec les Dégommeuses. » Souvent, elles viennent et nous jouons ensemble. At any given time, about a dozen LGBTQ asylum seekers, from countries like Morocco, Mali or Chechnya, play with les Dégommeuses. The team tries to remove all the physical and material barriers that might normally limit access to the sport. Si c’est difficile pour elles de venir au stade, on paie leurs tickets de métro. Si elles n’ont pas de chaussures de foot, on peut en trouver. Pour nous, c’est important de s’aider, de partager notre passion. C’est ce que j’aime. Les Dégommeuses, c’est beaucoup plus que du foot. After every practice, the team has a tradition — Marine’s favorite part of the day. They go for beers at the bistro across the street, Le Café des Sports. Le patron du café est gentil. On a un arrangement avec lui : on vient boire des bières, et il nous donne des frites gratuites. On y va en groupe. On raconte des blagues, on rit, on partage nos histoires. One of the players, called Marco, joined the team in 2018 after moving to France from Chechnya. In Marco’s home country, being gay could mean a prison sentence, or even death. For her, that weekly get-together at the Café des Sports became the key to a new start in France. Au début, quand Marco est arrivée, elle ne parlait pas français. Mais elle venait à tous les entraînements. Et après, elle venait toujours au café avec nous. Progressivement, Marco a commencé à parler français. As she listened to Marine and the other players laugh and banter, Marco’s French started to improve. Elle nous a dit que pour elle, les Dégommeuses sont comme sa famille, parce qu’elle n’a pas de famille. Maintenant, elle comprend presque tout ! Avec l’aide des Dégommeuses, Marco a même trouvé du travail en France. Fred, une autre joueuse, lui a trouvé un emploi dans son entreprise de construction. To Marco, Marine and many of their teammates, Les Dégommeuses has become more than just a team. Chez les Dégommeuses, la solidarité n’existe pas seulement dans le foot. C’est aussi, par exemple : aider une joueuse à trouver du travail, à faire une demande à la banque, ou lui proposer un endroit où dormir. Mais attention, ce ne sont pas toujours les mêmes qui donnent, et les mêmes qui reçoivent. Tout le monde partage. Meanwhile, Marine was starting to notice a women’s soccer team from across the Atlantic. But this team had a very different style. L’équipe américaine est très différente de l’équipe française. Dans l’équipe, cinq joueuses sont ouvertement lesbiennes, même la capitaine, Megan Rapinoe. Dans l’équipe française, une seule joueuse a fait son coming-out : Marinette Pichon. Et seulement après son départ de l’équipe. The first time Marine saw Megan Rapinoe play, she was awe-struck. She called her “hyper canon” — that’s “super hot” in French slang. Je vois cette joueuse lesbienne, intelligente, courageuse, hyper canon. En plus, quand elle joue, elle est incroyable ! C’est une grande inspiration pour moi. J’aimerais voir plus de joueuses comme elle en France. Megan Rapinoe and the US team gradually became Marine’s new soccer idols. The posters of French players teenage Marine once had in her bedroom gave way to a photo of Rapinoe spreading her arms triumphantly across Marine’s Twitter page header. Whenever the US women’s soccer team faced off against France, Marine was torn. Bien sûr, je voulais soutenir mon pays. J’aime l’équipe de France. Ce sont de très bonnes joueuses. Mais je suis fan de l’équipe américaine ! Les joueuses n’ont pas peur, elles se montrent comme elles sont. Toutes sortes de femmes sont représentées : lesbiennes, hétéros, masculines, féminines, blanches, noires… Elles forment une équipe, comme les Dégommeuses. And then it came time for the Women’s World Cup. A little over two decades since that French victory that started it all for Marine, she was excited to watch the best women’s teams in the world face off in France, and cheer on so many strong, out female players. On a réfléchi ensemble. On voulait faire une action forte pour le match d’ouverture. Quelque chose de très visible, pour avoir de l’impact, et un grand retentissement. They wanted to make a resounding splash, so they set out to do something daring. During World Cup games, flags aren’t normally allowed in stadiums. Especially the rainbow flag, le drapeau arc-en-ciel. But les Dégommeuses had a plan. They bought big swathes of fabric, des bandes de tissu. Nous avons acheté de grandes bandes de tissu, de six couleurs différentes. Toutes les couleurs de l’arc-en-ciel. Douze bandes au total. Ensemble, les bandes de tissus formaient un grand arc-en-ciel de six mètres sur cinq. Puis, nous avons acheté 50 billets pour le match d’ouverture de la Coupe du Monde. The day of the opening game, France played South Korea. Fifty Dégommeuses showed up all together, in their green uniforms. The stadium was packed. They were thrilled, and quite a bit nervous. They had to face a guard, le vigile, as he inspected their backpacks, leurs sacs à dos. Chaque joueuse a pris une bande de tissu. Cécile, Marco, moi… Douze Dégommeuses en tout. Nous sommes entrées dans le stade séparément. Ces bandes ne ressemblaient pas à un drapeau, alors si un vigile regardait dans nos sacs, il ne nous arrêterait pas pour ça. Marine, one of the ringleaders, was worried. What would happen if security stopped them? Would they get kicked out? Il y avait un peu de stress. Je ne voulais pas qu’il y ait de problèmes. On voulait toutes entrer, pour regarder le match ensemble. Once the 12 pieces of cloth were successfully smuggled into the stadium, les Dégommeuses picked their seats carefully. They secured a block of 50 seats, and the players carrying the cloth sat on the top row. On voulait montrer les tissus au bon moment, quand tout le monde pourrait les voir. On a choisi de le faire juste après les hymnes nationaux, quand toutes les caméras filment le stade. Right after France finished singing its anthem, la Marseillaise, right when players from both teams were shaking hands, Marine shouted “Go!” Les Dégommeuses sitting at the top row rolled out the 12 strips of cloth, and the players at the bottom caught them. The rainbow flag soared above their heads. Nous avions les bandes de tissu au-dessus de nos têtes. En dessous, on ne voyait rien, seulement la couleur. Rouge, orange, jaune, vert, bleu ou violet… Mais pour les spectateurs, les bandes de tissu formaient un énorme drapeau arc-en-ciel ! C’était un moment collectif très fort. Marine held her breath, waiting for a security guard to call them out. Miraculously, it never happened! Les Dégommeuses held the giant rainbow flag above their heads for a full five minutes. You could see it from all around the stadium, Le Parc des Princes. A bold statement of pride in one of the biggest stadiums in France. Avec cette action, nous n’étions plus invisibles. Des milliers de supporters nous ont vues au Parc des Princes. Mais aussi à la télévision, dans les journaux. Et sur Instagram, Twitter et Facebook… Nous étions fières de représenter la diversité dans le sport. Les Dégommeuses weren’t sure what the reaction would be, but after a while, they noticed people around them clapping, and even some cheering. People tweeted photos of them from around the stadium or posted them on Instagram. After the game, some people even came up to congratulate them. C’était une ambiance très positive. Les personnes responsables dans le foot féminin ont toujours peur de ce que le public pense. Mais le public est prêt à évoluer. Il est déjà plus ouvert, plus tolérant, surtout dans le foot féminin. On est tous là parce qu’on aime le sport. On aime le foot. For Marine, moments like this make her want to work even harder to promote an open and inclusive mind-set in sports. Watching French people cheer on the openly gay players on the US team — even wearing Megan Rapinoe’s sports jersey — it made Marine realize how much things had changed in 20 years. J’ai vu des garçons porter le maillot de Megan Rapinoe. Quand j’étais jeune, il n’y avait pas de stars du football féminin. Pour une petite fille comme moi, les seules stars étaient les joueurs comme Zinedine Zidane. Les choses commencent à changer, cette Coupe du Monde me l’a montré. Et ça me donne de l’espoir ! Les Dégommeuses continue to promote visibility and inclusion of gay, lesbian and trans players by organizing annual “Foot for Freedom” tournaments around France. This story was produced by Lorena Galliot.

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